Portrait du 27 Mars 2017, Clémentine Varenne, élève de 2°
Par Yves Ginesta • 27 Mar, 2017 • Catégorie: Le portrait de la semaine •Céline Ruiz : Bonjour Clémentine.
Clémentine : Bonjour Céline !
C.R : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
C : Je m’appelle Clémentine Varenne, je suis en 2°3. Je suis interne à St Jo depuis mon arrivée en 4ème. Je fais l’option théâtre. Je n’ai pas de frère et sœur. J’habite à Billère chez mes grands-parents. Ma mère est thaïlandaise et mon père est français.
C.R : Pourquoi être venue à St Jo ?
C : Au départ, je suis venue à St Jo parce qu’il y avait ma cousine Lucie Leroux qui était élève ici. J’étais en 4ème avec elle, on était en théâtre ensemble. Après notre 3ème, Lucie est partie et moi je suis restée au lycée.
C.R : Qu’est-ce qui t’a plu à St Jo pour décider d’y rester aussi au lycée, sans ta cousine ?
C : L’ambiance, comment dire, l’esprit de St Jo, la mentalité. Je trouve que c’est un bon lieu où il n’y a pas trop de moqueries, où tout le monde se comprend, où tout le monde se connaît. Ce n’est pas un grand lycée, ce n’est pas comme dans les grandes écoles publiques, donc je trouve ça assez sympa. Je voudrais rester jusqu’en terminale et faire un Bac S. J’aime beaucoup l’internat, on est très solidaire entre nous puisqu’on vie H24 ensemble, on se découvre autrement.
C.R : Tu as des activités en dehors de St Jo ?
C : Oui, je fais du piano.
C.R : On sait que tu joues très bien, car tu es sympa, tu viens souvent jouer un morceau ou deux pendant la messe. Ça fait combien de temps que tu fias du piano ?
C : J’ai commencé quand j’avais 7 ans, par un caprice que j’ai fait à mes parents, parce que j’avais vu quelqu’un jouer dans la rue, et depuis, je voulais absolument jouer au piano. Et mes parents m’ont inscrit à des cours histoire de voir si ça me plairait vraiment. J’en ai fait pendant 5 ans, et après, quand je suis rentrée au collège à 12 ans, j’ai arrêté, et j’ai repris cette année au conservatoire de Pau.
C.R : Après, tu fais beaucoup à l’oreille…
C : Oui, beaucoup.
C.R : Tu es quand même assez douée, je t’ai vu jouer des musiques à l’oreille au piano, chercher les notes et composer la partition… Tu as une âme d’artiste.
C : J’aime beaucoup. Par exemple, « Times » de On Zimmer, celle que j’ai joué l’année dernière à la messe. J’ai écrit la partition à l’oreille pour le piano, pour le violon et pour la flûte, et tout ça parce que j’avais entendu la musique et qu’elle me plaisait.
C.R : Tu joues aussi du violon et de la flûte ?
C : Non, je ne fais que du piano, mais j’arrive à écrire les notes aussi pour le violon et la flûte. Moi au piano, j’ai des clés de Sol et des clés de Fa. Les clés de Sol sont toujours les aigües, les clés de Fa toujours les graves. Au piano, c’est assez compliqué, la clé de Sol, c’est pour la main droite et correspond à tout le côté aigu, et la clé de Fa, c’est toute la main gauche et le côté grave. Le violon, lui, il correspond aux sons aigus, donc tout est écrit en clés de Sol, et la flûte aussi. C’est pour ça que normalement, je suis capable d’écrire dans toutes les clés.
C.R : Et ça te permet aussi, quand tu fais des duos ou des trios avec des copines, de leur écrire les partitions…
C : Exactement !
C.R : Pourrais-tu me dire un super souvenir vécu à St Jo, ou quelque chose qui t’as marqué ?
C : En fait, tout me marque à St Jo.
C.R : C’est vrai ?
C : Oui, chaque semaine n’est jamais la même, il y a toujours de nouveaux trucs et je suis toujours occupée. On nous propose plein de choses à faire, et je trouve ça super bien. Par exemple, dernièrement, on a dû réaliser une pub en SES, on a dû la tourner, la travailler, on l’a présentée aujourd’hui, et je trouve ça génial à vivre. On nous propose plein de trucs qu’on ne nous proposerait pas ailleurs, comme l’équitation, les options qui nous occupent aussi le soir.
C.R : Tu fais équitation aussi à St Jo ?
C : J’en ai fait en 4ème et 3ème, mais j’ai arrêté en seconde, car ça allait être sur des heures d’études le soir, et moi j’ai besoin de beaucoup de temps pour intégrer des choses, alors je préfère plutôt travailler le soir en étude.
C.R : On démarre déjà le 3ème trimestre. Est-ce que tu as trouvé une grande différence entre la 3ème et la seconde ?
C : Une grande différence peut-être pas, mais c’est vrai que ce sont les méthodes de travail qui changent. Ça, ça change beaucoup. Après je trouve que le niveau de difficulté reste le même, c’est juste qu’il faut changer nos habitudes et c’est ça qui est déstabilisant.
C.R : Quelle est la matière où tu as rencontré le plus de difficultés ?
C : Toutes les matières un peu littéraires comme l’histoire, le français, même les SVT, parce qu’on nous demande dans ces matières-là de faire des plans, de faire intro-développement-conclusion, de faire des transitions, d’avoir une réflexion derrière ça. Alors qu’avant, on nous posait des questions, et on devait réciter le cours. Maintenant, on nous demande de réfléchir et de faire un déroulement du plan dans un espace de temps très petit je trouve. Du coup, c’est ça qui est compliqué. Moi, j’ai besoin de beaucoup de temps pour réfléchir.
C.R : Mais tu y arrives ?
C : J’y arrive, oui, je suis contente.
C.R : Ce début de semaine, c’était ton conseil de classes du 2ème trimestre, tu as eu le compte rendu ?
C : Non, pas encore. Justement, je n’arrête pas de le demander aux délégués qui étaient présents au conseil de classe, parce que du coup, moi je suis déléguée aussi, mais je n’ai pas pu y aller parce que j’étais en Angleterre, et donc voilà, je suis toujours en attente. Mais apparemment, c’est très favorable, parce que j’ai croisé Mr Ginesta qui m’a félicité pour mes résultats au 2ème trimestre, alors je suis contente.
C.R : On va pouvoir faire la transition avec ton séjour en Angleterre. Tu peux me raconter comment ça s’est passé ?
C : Ca s’est super bien passé. On est parti une semaine à Caterham à côté de Londres. C’est vraiment ce que j’imaginais. J’étais déjà allée en Angleterre en tant que touriste, mais j’avais vraiment envie de rentrer dans une famille pour voir comment ils vivaient, qu’est-ce qu’ils mangeaient, qu’est-ce qu’ils aimaient faire, pouvoir expliquer leur vie. Et c’est ce que j’ai vécu. Je suis allée à l’école avec eux, j’étais dans une famille, j’ai découvert ce que je voulais voir.
C.R : Qu’est-ce que tu as appris ?
C : J’ai trouvé que tout était très différent par rapport à ici. Par exemple, j’ai été surprise parce qu’à l’école, ils n’ont que trois ou quatre matières obligatoires et après le reste est optionnel. Les langues surtout : ils ne parlent pas de langue étrangère à part leur langue, à part, s’ils la prennent en option. Et moi, ça, ça m’a vraiment surprise parce qu’en France, on nous oblige à parler deux langues étrangères en plus de la nôtre.
C.R : Vous étiez plusieurs élèves à partir, de la 4ème à la seconde. Toi, tu étais avec qui, une élève de ton âge ?
C : Oui, moi j’étais avec une lycéenne et j’allais en cours avec elle.
C.R : Vous avez visité Londres ?
C : Oui, on est allé en bateau sur la Tamise visiter tous les grands monuments dont on nous parle depuis la 6ème, tout ça en une seule fois du bateau. On a vu, Towers Bridge, les Tours de Londres, Big Ben, London Eye. On a tout vu du bateau, et je ne pensais pas que tous ces monuments étaient si rapprochés, je croyais qu’ils étaient plus dispersés dans la ville. On a vu les cabines téléphoniques rouges, les bus…
C.R : Qu’est-ce qui t’as le plus marqué pendant ton séjour ?
C : Moi, ce qui m’a le plus marqué, c’est les cours. Eux là-bas, entre chaque matière, ils changent de salles, alors que nous ici, ce sont les professeurs, et puis, c’est un grand lycée, il y a de grands laboratoires… C’est super différent. Et puis même dans leur manière de travailler, ce n’est pas du tout pareil qu’ici, ils sont autorisés à parler, à communiquer entre eux, à s’aider, alors que nous, c’est plutôt « magistral », on est avec un prof, on ne parle pas, il nous explique ce qu’on doit faire et on doit écouter. On pose des questions à la limite, mais c’est tout.
C.R : Ils viennent quand ?
C : Ils viennent au mois d’avril, mais ma correspondante ne peut pas venir, donc du coup, je n’aurai pas de correspondant, mais on m’a autorisé à faire les activités avec eux.
C.R : Tu vas garder contact avec ta famille londonienne ?
C : Oui, grâce aux réseaux sociaux, parler est plus facile, donc je pense oui.
C.R : On va terminer avec un retour sur St Jo : si tu pouvais changer quelque chose ici, si on te donnait le pouvoir d’améliorer un fonctionnement dans l’établissement, tu changerais quoi ?
C : Je ne sais pas.
C.R : Est-ce que tu voudrais pour finir rajouter ou dire quelque chose à quelqu’un ?
C : Oui, je voudrais te remercier toi de m’avoir proposé de faire mon portrait, je suis contente d’avoir vécu ce moment, alors merci à toi.
Ainsi se termine le portrait de Clémentine. A lundi prochain pour la découvrir autrement ! A tout vite pour son interview (F)utile…