Portrait du 9 Mai 2017, Dorian Fantino, élève de T°ES

Par • 8 Mai, 2017 • Catégorie: Le portrait de la semaine

Photo Dorian portrait

Céline Ruiz : Bonjour Dorian.

Dorian : Bonjour Céline !

C.R : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

D : Je m’appelle Dorian Fantino, je suis arrivé interne à St Joseph l’année dernière en 1ère, je participe aux cours de théâtre facultatif. J’habite à Salies de Béarn, et aussi à Paris où je passe toutes mes vacances. J’ai une petite sœur, Lisa, qui va faire 14 ans.

C.R : Pourquoi es-tu venu à St Jo ?

D : Parce que dans mon ancien établissement, je n’étais pas très concentré. J’ai préféré venir à l’internat pour essayer de me concentrer un peu plus pour ma Première et ma Terminale.

C.R : Moi, je me rappelle que l’année dernière, quand tu es arrivé, il y avait tout qui n’allait pas !

D : (On rigole !). Oui, parce que j’ai eu des petits problèmes d’adaptation, des petits soucis avec l’internat, des problèmes, pas de logistique, mais d’adaptation, d’organisation. Je ne connaissais pas trop, je ne savais pas comment ça marchait ici. Moi, j’étais habitué à avoir mon chez moi, avec mes affaires, je ne connaissais pas l’internat. J’étais habitué à avoir mon bureau, mes livres. Et là, de devoir me partager, entre le casier, ma classe, ma chambre en haut, mes affaires, descendre, remonter, les études… Ça m’a fait bizarre. Surtout l’internat, je n’étais pas du tout habitué à ça. Avant le soir, moi je rentrais chez moi, c’était calme, et là, qu’il y ait en permanence tout le temps des gens, j’ai eu du mal au début. Moi, j’aime beaucoup avoir mes habitudes. Du coup, les deux premiers mois, ça a été difficile.

C.R : Après, tu es un garçon un peu à part, tu prends soin de toi, tu fais attention à ton look…

D : Oui, mais bon après, à l’internat je ne suis pas le seul, tout le monde a son truc, genre qui met 40 ans pour se préparer !

C.R : Quoi ? Les mecs aussi vous passez du temps pour vous préparer ?

D : Oui, des fois, ça prend du temps ! Que ce soit en plus le rangement de la chambre, la préparation du sac, il y a toujours un truc qui prend du temps le matin…

C.R : Ca veut dire quoi, que tu es souvent à la bourre ?

D : Non, honnêtement, j’arrive à être à l’heure, même si je cours partout ! (On rigole !). Et puis après, je ne suis pas seul à courir dans la petite chambre, on est trois, donc c’est encore pire !

C.R : Débuts difficiles à St Jo… Et maintenant, ça va comment ?

D : Je dirai que les deux premiers mois l’année dernière ont été durs, mais après, ça a quand même vachement été. De suite, j’ai eu des amis, on est resté amis depuis. Même à l’internat, au début, je ne connaissais personne, et finalement, ça se passe hyper bien.

C.R : Donc finalement, l’internat, c’est sympa ?

D : Après deux mois d’adaptation, oui, c’est sympa. Pareil pour les repas, il faut un temps d’adaptation. On mange hyper tôt ici, on mange à 19h ! Moi, chez moi, je mange vachement plus tard, du coup, les deux premières semaines, 19h pour moi, c’était comme le goûter ! Du coup, je voyais tout le monde aller au self, j’arrivais au self et je disais « Mais on mange vraiment ! Mais j’ai pas faim là ! ». J’ai dû me faire au rythme de me lever tôt, et de manger tôt. Moi, j’ai besoin d’habitudes. Par exemple, l’année dernière, le matin et le soir, on petit déjeunait avec Maurice et Emma sur la même table. Cette année,  j’ai toujours gardé cette habitude avec une table dans le self lycée, plus au calme. Avoir ma table, des habitudes ici, j’aime bien, ça donne un côté plus intime, comme si j’étais à la maison.

C.R : Dans un mois et demi, tu t’en vas…

D : Il faut quand même avouer qu’il y a eu des moments qui ont été très durs. J’ai aussi très mal vécu le bac de français, j’ai eu vraiment peur. Mais au final, c’était un mal pour un bien, parce qu’au final, je n’ai eu que des notes au-dessus de la moyenne. J’ai eu 12 à l’écrit en français et 14 à l’oral, 12 en sciences, et 14 en TPE. Donc j’ai 20 points d’avance pour le bac.

C.R : C’est pas mal ça. Et en plus pour le bac, tu fais l’option théâtre coefficient 2. Ça devrait aussi t’apporter des points !

D : Oui, c’est vrai.

C.R : L’année prochaine, tu fais quoi ?

D : J’espère aller en Droit. J’aimerais m’orienter vers le notariat, mais je ne sais pas du tout si ça va marcher. Je veux aller en Droit, mais peut-être qu’au final, je ferai quelque chose d’autre.

C.R : Je me rappelle d’autre chose te concernant : est-ce que tu te rappelles que l’année dernière, ton grand jeu était de nous noter (profs et personnel OGEC) d’un point de vue vestimentaire, tu aimes bien la mode… et aussi tu t’amusais à nous donner un âge…

D : Oh oui, c’est vrai !!! J’avais complètement oublié qu’on faisait ça ! L’âge, c’était avec Emma, et les fringues, c’était avec Maurice, et puis 4 ou 5 autres personnes. Ça nous occupait ! La critique est parfois positive !

C.R : Tu peux me dire ton meilleur souvenir à St Jo ?

D : Il n’y a pas longtemps, pour la première fois de ma vie, je suis monté sur un cheval, à l’occasion d’une balade à cheval le soir. C’était une semaine avant les vacances, un mardi soir. Je pense que ça, ça va rester longtemps, parce qu’on avait prévu ça depuis longtemps, on s’était tous inscrits avec mes amis, on s’était organisé pour le faire après le bac blanc, et c’est un très bon souvenir. Mais après, j’ai plein d’autres bons souvenirs, ça va des cours de théâtre qui se sont bien passés cette année, aux fous rires au self, à plein de choses…

C.R : Un mauvais souvenir ?

D : J’en ai deux. Les deux semaines de révision l’année dernière avant le bac, où tu nous laissais aller réviser dans la salle d’archives du CDI pour être au calme. Quand on avait pas cours avec les profs, on allait dans cette salle, c’était très bien d’un point de vue concentration, mais vu qu’il n’y avait pas de fenêtre vers l’extérieur, c’était assez horrible, on ne voyait pas le temps passer. On était à la lumière artificielle, genre on y allait vers 13h00, des fois on en sortait vers 19h00 et on ne se rendait pas compte du temps qui passait. Ça, ce n’était pas un très bon souvenir, parce que je me suis imaginé dans cette salle tous les scénarios possibles : le redoublement, les points de retards… j’ai tout imaginé !

Et après, le 2ème mauvais souvenir, c’était les procédures APB cette année. Ça, ça a été vraiment horrible pour tout ce qui était rattachement, tout ce qui j’ai dû négocier, envoyer comme courrier…

C.R : Pour préciser, tu habites à Salies de Béarn, mais vu que tu as aussi une adresse à Paris, tu n’as demandé sur APB que des Universités de Droit à Paris. Mais : vu que tu as fait ta scolarité ici, tu fais partie de l’académie de Bordeaux. Donc il a fallu faire beaucoup de démarches pour que ton adresse à Paris soit reconnue pour que tu puisses devenir prioritaire sur tes demandes d’Universités en Ile de France. C’est vrai que ça a été compliqué.

D : Oui, ça a été très dur.  Tu le savais bien, des fois, j’arrivais complètement dépité devant ton bureau, au moins une dizaine de fois ! On y a passé du temps, entre les choix, le classement, le rattachement académique qui ne voulait pas me rattacher… J’ai dû envoyer des papiers justificatifs, les appeler plusieurs fois… Ça a été dur et long.

C.R : Dans 10 ans, tu te vois comment ?

D : Epanoui, j’espère. Epanoui dans ma vie personnelle et dans ce que je ferai professionnellement. J’espère que je ferai un métier qui me plaît vraiment et que j’apprécie.

C.R : C’est bien ça ! En tout cas, tu es un gamin très attachant. Quand tu es arrivé, je me suis vraiment dit « C’est quoi ce garçon ! », tellement tu étais dans la critique et dans l’exubérance avec ton copain Maurice. Des personnages comme ça, on n’en a pas beaucoup ! Et puis après, tu t’es assagi. Je t’ai trouvé, dans ta manière de t’exprimer, de voir et aborder les choses, en même temps très drôle et attachant. Je te vois beaucoup bosser, faire des fiches pour le bac, j’espère que tu vas l’avoir.

D : Merci beaucoup. J’espère que je vais l’avoir. J’ai du mal, surtout en maths alors j’ai beaucoup peur !

C.R : On va finir par les points positifs et négatifs de St Jo : Un truc que tu adores à St Jo ?

D : Ce que j’adore, c’est qu’on ne commence pas trop tôt le lundi matin. Et j’aime aussi les heures d’étude le soir. Autant l’année dernière, je ne savais pas quoi faire, je m’ennuyais, autant cette année, quarante jours avant le bac, c’est utile !

C.R : Un truc que tu détestes à St Jo ?

D : Je déteste quand il pleut à St Jo. St Jo, c’est pas pratique quand il pleut, comme c’est humide, on sèche pas, on a froid tout le temps. (On rigole !).

Mais non, mais arrête ! Dans le cloître, c’est humide, quand il pleut, il y a de la flotte partout, on est obligé de bouger les sacs et tout. C’est pas très très bien fait je pense…

C.R : Si on te donnait le pouvoir, qu’est-ce que tu changerais à St Jo ?

D : Pas les bâtiments… Euh, peut-être… l’emplacement ! (J’éclate de rire, il me dit ça en faisant une tête ! En trois ans d’interviews, c’est la première fois que j’ai cette réponse-là !).  Non, mais oui, les bâtiments, ils sont sympas, mais l’emplacement, ça va pas du tout ! Il faudrait le mettre plus genre au centre-ville, ou peut-être plus proche de chez moi, ça m’éviterait de faire des heures de train. Tu te rends compte, ici, on a qu’une barre en 4G, c’est terrible, on est perdu, il n’y a rien autour !!! Si je devais changer quelque chose, je vois que ça. Le règlement, je m’y suis fait.

 

 

 

 

Ainsi se termine le portrait de Dorian. A  lundi prochain pour le découvrir autrement ! A tout vite pour son interview (F)utile…