Portrait du 3 Avril 2018, Alexis Beaucoueste, élève de T°S
Par Yves Ginesta • 2 Avr, 2018 • Catégorie: Le portrait de la semaine •
Céline Ruiz : Bonjour Alexis.
Alexis : Bonjour.
C.R : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
A : Je m’appelle Alexis Beaucoueste, je suis en Terminale S, je suis élève à St Jo depuis ma 6ème. J’ai 18 ans depuis pas longtemps… depuis le 21 mars. J’habite à Mirepeix et à St Vincent. J’ai une grande sœur qui s’appelle Marine et qui a bientôt 23 ans. Je fais l’option Course d’orientation-Vtt-Muscu, et je suis interne depuis janvier.
C.R : Juste depuis janvier dernier, tu n’as jamais été interne avant ?
A : Non. Avant, je prenais le bus, mais là, ma mère ayant déménagé, ça devenait plus compliqué pour continuer à être demi-pensionnaire.
C.R : Donc, ça fait 7 ans presque que tu es à St Jo et tu finis ta scolarité par l’internat !
A : Oui, c’est un peu ça !
C.R : En principe, à la fin, on rêve de partir, et toi, tu profites de tous les instants, tu testes même l’internat ! Toi, jusqu’au bout, même la nuit, t’y dors !
A : (Il rigole !). C’est vrai que j’ai bien aimé mes années de Première et Terminale. Là où ça a été plus dur, c’était à la fin de mon année de seconde, j’en avais un peu marre, j’avais envie de partir. C’est même la seule année, où un ou deux mois avant les grandes vacances, j’avais déjà envie d’être en vacances ! J’en pouvais plus. De voir toujours les mêmes têtes, j’en ai eu marre. Après, c’était un peu lié aux évènements de la vie, ça correspondait au moment où mes parents se sont séparés. Je suis resté, après, j’ai été mieux. Et là, interne, c’est aussi un peu lié aux évènements de la vie, ma mère déménage, ça devenait plus simple que je devienne interne. Mais, ça me plaît, c’est sympa, c’est dynamique, on ne s’ennuie pas.
C.R : Donc tu valides l’internat !
A : Oui, je suis dans la plus grande chambre. Le premier soir, on s’est un petit peu fait taper sur les doigts.
C.R : Tu retrouvais les copains, c’était la fête !
A : Oui, c’est ça ! Enfin, moi, le premier soir, j’essayais de me faire tout petit, mais pas les autres ! En plus, on rentrait tous de vacances de Noël !
C.R : Ils ont voulu fêter ton arrivée ?
A : Oui, et du coup, on est allé courir dans la cour à 23h30. Mr Desbas a sévi !
C.R : En fait, t’as eu un bizutage ! Mr Desbas et tes copains étaient de connivence !
A : Oui, c’était peut-être fait exprès ! (On rigole !). On était en pyjama, il ne pleuvait pas, mais il devait faire un 2-3 degré, on était bien !
C.R : Ça vous a calmé j’espère !
A : Oui, après, on s’est tous étalé dans le lit, on n’a plus fait de bruit ! Et depuis, ça va !
C.R : Tu fais une option…
A : Vtt depuis la 3ème, et au lycée, je fais en plus C.O et muscu. En fait, j’ai commencé à me mettre un peu au vélo en 4ème. A l’époque, je me disais « ouais, l’option Vtt, ils doivent être super forts, je n’aurai jamais le niveau !». Donc au début, je ne voulais pas y aller, et l’été entre ma 4ème et ma 3ème, j’ai fait à fond du vélo. Du coup, je suis arrivé en début d’année à l’option Vtt, j’avais bien la forme ! Ça a été, je n’étais pas trop largué !
C.R : En fait, tu t’es préparé parce que tu ne te voyais pas démarrer le Vtt et ne pas avoir le niveau ?
A : Oui, c’est un peu ça ! Après, à côté, je faisais du triathlon. J’ai fait pas mal d’UNSS.
C.R : Dans mes souvenirs, tu as même fait pas mal de podiums !
A : Oui, et puis après, je me suis blessé au genou, je me suis mal géré entre tous mes entrainements triathlon, et surtout course à pied, donc pendant deux ans, j’ai un peu arrêté tout ça, j’avais un peu peur de courir. Ça a duré deux ans, je courais, j’avais mal au genou, et puis, je suis allé voir un ostéo, et là magique ! En une séance, il m’a touché le crâne, palpé les oreilles et tout est rentré dans l’ordre, je n’ai plus eu de problème !
C.R : Il te touche la tête et les oreilles, et le genou est guéri ! Va comprendre ! Magique comme tu dis !
A : C’est ça ! C’est pour ça que maintenant, je veux aller dans cette branche-là, dans la médecine.
C.R : Et là, en dehors de St Jo, tu as des activités ?
A : Non, pas vraiment. Je fais du vélo, je cours un peu, je vais au ski, du ski alpin et du ski de rando. Le ski alpin, j’en fais depuis que je suis tout petit, j’ai aussi continué avec St Jo quand j’étais au collège le mercredi après-midi, et le ski de rando, je m’y suis mis il y a deux ans et j’aime beaucoup. J’aime beaucoup la montagne !
C.R : T’oublies un truc !
A : Quoi, je fais mes devoirs !
C.R : Non. Un truc que tu fais en dehors de St Jo toutes les semaines !
A : Je ne vois pas !
C.R : Un truc pas courant pour quelqu’un de ton âge ! (Il me regarde avec une tête ! MDR). Tu fais du rock !!!!
A : Ah oui !!! (Il rigole !). Rock n’roll ! Je prends des cours de rock tous les lundis soir avec Laura Saurat. On a démarré cette année. En fait, c’est ma mère qui adore danser toutes les danses, elle s’est inscrite à plusieurs cours et elle va danser très souvent à côté, du coup, ça me donnait un peu envie, et puis aussi, quand je sors. Des fois, quand je sortais dans des bals, je voyais des gens danser le rock, souvent ils ont plus de 40 ans mais je trouvais ça stylé, j’aimais bien les regarder. Je trouve que c’est une danse sociale le rock. Du coup, j’ai demandé à Laura, qui est une super copine, elle était emballée, du coup on a débuté ensemble.
C.R : Et vous vous éclatez !
A : Oui, ça tombe juste pas très bien, c’est le lundi soir après le D.S. Du coup, vu que maintenant aussi je suis interne, ma mère vient me chercher après le D.S, elle nous emmène au cours de rock à 19h45 et elle me ramène après à l’internat vers 21h. On en fait à Pontacq. On a trois profs, ils sont jeunes, dynamiques. Franchement, c’est super bien ! Et une des profs, justement, est ostéo !
C.R : Toi, l’année prochaine, tu voudrais faire PACES (Première année commune aux études de la santé), pour ensuite te spécialiser dans l’ostéopathie ?
A : Ce qui m’intéresse, c’est vraiment la médecine générale. Ce qui est bien avec ce métier, c’est qu’on peut après se spécialiser. Sur Parcoursup, j’ai vraiment mis plusieurs PACES, et après d’autres vœux, mais vraiment pour mettre quelque chose, c’est plus des vœux « parachutes ».
C.R : Est-ce que tu pourrais me dire parmi tes 7 ans passés ici, quelle a été ton année préférée ?
A : Je pense que c’est celle-ci ! Certes, on a beaucoup de boulot, mais quand on n’est pas en train de travailler, on s’amuse quand même, il y a une bonne ambiance entre nous. Et je suis sûr, que ce sera pareil dans nos études supérieures.
C.R : L’année que tu as la moins aimé ?
A : La seconde, c’est une certitude, pour les raisons que je t’ai donné tout à l’heure.
C.R : Et là, à deux mois du Bac, ça va ?
A : Oui, ça va, je suis content. Je suis plus faible dans les matières littéraires, comme la philo et les langues où j’ai plus de mal, mais en règle générale, ça va.
C.R : Les plus et les moins de St Jo, pour toi, ce serait quoi ?
A : Je trouve qu’ici, c’est un peu spécial, dans le sens que vu que c’est un peu petit, on se connait plus ou moins tous quand tu restes longtemps. Tu vois, tu as l’impression de faire de nouvelles connaissances quand tu deviens interne. Le sport, le Vtt, c’est bien. Je trouve qu’un des points forts qui peut aussi être un point faible, est qu’on est peut-être un peu trop cadré. Certes, c’est bien pour le bac, mais pour notre post-bac, la marche risque d’être plus grande. On pourrait du coup se sentir seul après. L’équipe enseignante est vraiment là pour nous faire bosser, et progresser, ça se ressent. Un point positif est aussi les options, et tout ce qui est proposé en EPS. Pour ceux qui aiment le sport, c’est vraiment bien. Après voilà, en point négatif, peut-être la taille. Mais ça, c’est un ressenti que j’ai moi, élève depuis la 6ème.
C.R : Dans 10 ans, tu t’imagines comment ?
A : Médecin, et heureux.
C.R : Pour finir, on va parler de ce que tu viens de vivre pendant deux jours à St Jo : le Père-Cent !
A : Ah oui, c’était bien sympa ! On a rigolé. Déguisé un jour en pingouin, le 2ème jour en carotte. Je trouve que c’était vraiment quelque chose à vivre. Je ne pensais pas que ce serait si bien ! On a fait plein de photos, c’était vraiment bien.
C.R : Ça change un homme !
A : (Il rigole). Oui, mais on me la dit ça ! « Ça change un homme ! ». On me l’a plus dit le jeudi qui était la journée classe que le vendredi, heureusement d’ailleurs !
C.R : Et ta prof de maths déguisée, ça fera un beau souvenir ça aussi !
A : Au début je ne l’avais même pas reconnue ! Après en cours, c’était drôle ! Elle avait trop chaud ! Tu parles, habillé en skieur !
C.R : Est-ce que tu sais que, de source sûre, c’est sa fille qui l’a dit, elle n’avait pas vu sa mère déguisée depuis qu’elle était à l’école primaire pour un carnaval ! Ça prouve à quel point elle vous apprécie !
A : Ah ! Ça non, je ne le savais pas ! (Il rigole !). Ah oui, c’est énorme !
Ainsi se termine le portrait d’Alexis. RDV après les vacances pour le découvrir autrement ! A tout vite pour son interview (F)utile…
Et pour vous faire patienter, on vous joint une photo supplémentaire « souvenir de son Père-Cent ». Alors, ça change un homme ?