Céline Ruiz : Bonjour Paoline.

Paoline Chevalier : Bonjour Céline. Je suis trop contente d’être interviewée. Depuis que je suis ici, je lis tous les portraits.

C.R : C’est bien ça ! Tu dois donc connaitre la 1^ère question.

P : Oui, je dois me présenter en quelques mots !

C.R : Parfait ! Et bien alors, je t’écoute !

P : Je m’appelle Paoline Chevalier, j’ai 15 ans, je suis en T°L. J’habite à Toulouse,  donc je prends le train pour venir ici. J’ai un petit frère qui est en 6^ème, et après, j’ai 3 animaux, deux chats et un chien.

C.R : Attends ! Tu m’as dit que tu avais 15 ans ?

P : Oui ! J’ai sauté 2 classes. J’ai sauté la grande section et le CM2.

C.R : Tu t’ennuyais !

P : (Elle rigole !). Un peu, oui.

C.R : Tu es venue à St Jo en seconde. Pourquoi avoir choisi de venir ici ?

P : Il y a beaucoup de raisons qui m’ont poussée à venir ici. Déjà, le lycée à côté de chez moi était énorme, avec beaucoup d’élèves, et je n’avais pas envie d’être entourée de trop de gens. J’avais vraiment envie de quelque chose de plus petit. On m’a proposé d’aller en internat, j’avais trouvé un lycée plus près dans le Gers, mais il ne faisait pas la série L. Et comme j’hésitais entre ES et L à l’époque, je me suis dit autant faire un essai dans un lycée qui fait les deux. En venant ici, je me suis dit que je devrais me lever tôt seulement le lundi pour venir, mais que les autres jours de la semaine, je pourrai dormir puisque je suis sur place.

C.R : Tu fais en plus option théâtre…

P : Oui, je fais la spé théâtre, et l’option théâtre, coefficient 6 et coefficient 2, donc 8 en tout !

C.R : Tu as démarré le théâtre en seconde ?

P : Oui, j’en avais déjà fait en 5^ème. Il y avait un club théâtre dans mon collège, mais les années suivantes, il s’est arrêté, donc je n’ai pas poursuivi. Quand je suis arrivée en seconde, on m’a proposé le théâtre, et comme j’aime bien ça, je me suis inscrite, et j’ai continué.

C.R : Dernière année à St Jo, et on peut dire que tu viens de vivre, pendant les vacances de la Toussaint, quelque chose d’exceptionnel avec d’autres élèves. Tu peux nous raconter ?

P : Je suis partie aux Etats Unis avec le lycée. On est parti 9 jours en comptant les 2 jours de voyage. On a fait 3 jours à New York, enfin, on va dire 2 jours, parce qu’on est arrivé le mercredi soir, et le temps de passer les douanes, on est arrivé super tard. On a passé deux journées à New York. Le 1^er jour, on a visité New York, on a vu la Statue de la Liberté, Ellis Island, Wall Street, Time Square… Tous les endroits supers connus de New York. Et franchement, c’était génial ! On avait tous des étoiles pleins les yeux, et on se disait : « C’est pas vrai ! C’est pas possible ! On n’est pas à New York là ! ». Et si, on y était ! Le lendemain, on est allé à Central Park, et ensuite, on a pris un avion pour aller à Cleveland. A Cleveland, on avait un échange avec des correspondants américains, dans un lycée qui s’appelle la Western Reserve Academy, qui est un lycée énorme ! Dès qu’on est arrivé, on a regardé le bâtiment de sport, parce qu’en fait, on avait rdv avec nos correspondants là-bas, et on s’est dit « Waouh ! ». Tout est énorme en Amérique, ce n’est pas un mythe ! On le dit, et ça l’est en fait !

C.R : Comme quoi ? Tu peux me donner un exemple ?

P : On dit par exemple que les portions de nourriture là-bas sont énormes, et bien c’est vrai !

C.R : Le hamburger n’est pas le même que chez nous !

P : Non, il est plus gros, comme la boisson qui va avec. Les portions sont énormes. A l’image du lycée dans lequel on est allé. Le 1^er jour, quand on est arrivé, on a vu le gymnase, et tout ce qui était la partie sport. Le gymnase, c’était vraiment un gymnase à l’américaine, ils avaient une piscine, les vestiaires sont géants ! C’est trois fois la taille de celles d’ici.

C.R : Donc tu as été très surprise par le « volume »…

P : C’est ça ! Comme quand on était à New York : Les Building là-bas, où on doit se tordre la tête pour voir le haut ! Tout ça est super impressionnant. Quand on arrive d’ici, avec nos petites maisons, nos petits bâtiments, forcément, c’est un gros changement. Après, ce qui est très différent d’ici, c’est qu’il y a beaucoup de drapeaux américains sur les maisons. Ils sont fiers d’être américains, ils sont patriotes. Et les maisons, c’est vraiment le cliché, les mêmes maisons que celles que l’on voit dans les séries à la télé : de belles maisons, avec la pelouse super verte.

C.R : En plus, vous êtes tombés dans la période d’Halloween…

P : Oui ! Il y avait pleins de maisons qui étaient décorées, et chez certaines, les décorations étaient impressionnantes ! Il y en avait une, ils avaient mis des toiles d’araignées géantes, ils avaient mis carrément un cimetière devant leur maison ! Franchement, c’était magique !

C.R : A Cleveland, vous logiez chez vos correspondants…

P : Oui,  il y en a certains qui ont repris leur correspondant qui était venu ici en juin dernier, ceux qui étaient externes, car ils ne voulaient pas qu’on loge à l’internat. Du coup, la journée, on allait en cours avec eux, le soir on rentrait dans les familles. Je suis tombée sur une famille vraiment géniale. Son papa était anglais, et sa mère était américaine, mais elle a vécu beaucoup de temps en Angleterre et à Singapour, et vraiment, toute la famille était super sympa, très accueillante ! Ils sont vraiment là-bas très amicaux, c’est même, on va dire, surprenant ! Même s’ils ne nous connaissent pas, ils arrivent, ils nous font des câlins, et pour eux, c’est normal.

C.R : Tu étais donc avec les américains qui sont venus en juin à St Jo ! (Elle acquiesce !). Je les ai connus ! J’avais fait un atelier crêpes et théâtre avec eux ! Ils étaient très sympas !

P : Oui, on était avec eux et on en a rencontré d’autres aussi ! Tous très sympas ! Quand ils sont venus chez nous, ils n’ont pas eu de chance. Ils sont venus en juin, et il a plu et fait froid tout le temps !

C.R : Qu’est-ce que tu retiendras de ce voyage ?

P : Pleins de choses ! Honnêtement, toutes les journées étaient spéciales. Dès le réveil, on se disait qu’il fallait profiter de tout, parce que bientôt on devrait rentrer en France. A New York, j’ai vraiment profité de tout regarder, Time Square dans la nuit. On est allé au Referral Center où on a vu tout New York de nuit ! On ne voyait que les lumières des buildings, franchement, c’était magnifique. A Cleveland, tout était vert, les maisons, les clichés que l’on connaissait par la télé, on y était. Même le mardi, on a fait un repas de Thanksgiving chez un des correspondants, et sa maison, ce n’était pas une maison, c’était un manoir ! C’était énorme ! On s’est regardé entre nous français, et encore une fois, on a tous pensé « Waouh ! ». Pendant une semaine, on s’est habitué à leur vie, et vraiment, on était triste de revenir.

C.R : Donc heureuse…

P : Très heureuse ! Je suis super contente d’avoir fait ce voyage.

C.R : Tu es revenue à St Jo après les vacances, repris tes habitudes, et en fin de semaine, encore une nouvelle expérience. Cette fois-ci, pas dans une nouvelle contrée, mais dans le théâtre. Tu nous racontes ?

P : Je suis partie deux jours au théâtre du Versant à Biarritz, qui est le partenaire de St Jo depuis longtemps, avec les 1ères et les terminales qui font l’option théâtre lourd, pour faire un spectacle qui regroupait toutes nos pièces. On travaille tous, en ce moment, sur la mise en abyme. Notre pièce à nous était les illusions comiques d’Olivier Py. Sam, qui est un des intervenants, jouait le rôle du conférencier. Il a appelé ça une « conféracle », qui est le mélange d’une conférence et d’un spectacle, et tout le long, il a présenté toutes nos pièces, en faisant passer les deux groupes, c’est-à-dire nous, et les 1ères qui avaient plusieurs scènes entrecoupées, mais aussi ses élèves qu’il avait lui, le vendredi au théâtre du Versant. Franchement, j’ai trouvé que c’était une super expérience. Ça nous a permis de jouer devant un public vraiment différent. Ça nous a vraiment sorti de notre zone de confort, parce qu’on a l’habitude à St Jo d’avoir notre amphi théâtre, avec notre scène. Et là, c’était une scène vraiment différente, déjà, plus petite, donc il fallait qu’on s’y habitue, que l’on prenne nos repères. Pendant la 1^ère répet, on était vraiment perdu « Où est-ce que je me mets ! », et puis ensuite, on a pris nos marques. Le public, le soir du spectacle a été génial.

C.R : Oui, parce qu’il faut préciser que pendant deux jours, vous avez répété ensemble, et le vendredi soir, vous avez présenté votre « conféracle » !

P : Oui, pendant deux jours, on a répété, on a cherché nos costumes, et le soir du spectacle, on a fait la représentation qui a duré plus d’1h30. Ce soir-là, on s’est éclaté, on s’est lâché. Moi, personnellement, je n’ai pas eu le temps de stresser. C’est passé tellement vite sur scène. Je pense que tous les élèves… oui, on est tous reparti heureux d’avoir fait ce stage. Après, on a aussi après d’autres choses. Le directeur de la compagnie du Théâtre du Versant est venu à notre rencontre, pour nous raconter l’histoire du théâtre du Versant, mais aussi pour répondre à nos questions sur le métier de comédien, et comment on pourrait percer si on voulait continuer. Je sais que dans ma classe, il y en a certains qui voudraient devenir acteur. J’ai trouvé cet échange aussi très intéressant.

C.R : Deux belles expériences en peu de temps, différentes, mais enrichissantes…

P : C’est ça ! Et maintenant, au boulot !

C.R : Tu peux me dire comment ça se passe à St Jo ? Tu y es bien ?

P : Franchement oui. Ici, je me sens comme dans une bulle. On se connaît tous. C’est très différent des gros lycées. On peut croiser quelqu’un dans la cour, on sait qui c’est. On peut demander de l’aide si on  a besoin pour les devoirs. C’est ça que je trouve vraiment bien à St Jo, cet aspect familial qu’il y a ici. Je suis très contente d’être venue dans ce lycée, et d’être interne depuis trois ans.

C.R : Quelque chose que tu aimes moins ? Ou, si tu pouvais changer quelque chose, tu changerais quoi pour améliorer la vie à St Jo ?

P : Les voyages en train ! Le lundi matin, c’est super long. Je me lève à 5h30, et je sais qu’il y en a qui viennent de Bordeaux qui se lèvent encore plus tôt que moi. Ce qui est super long, c’est quand on tombe en période de grèves ou de travaux. On doit vraiment se débrouiller. C’est pénible. On arrive du coup à St Jo le lundi en retard, et le vendredi, on rentre super tard, j’arrive souvent à 21h, et après, il faut encore la route pour rentrer chez moi. Le train, c’est vraiment ça que je changerais. En général, j’aime beaucoup St Jo, donc je ne vois pas ce que je pourrais changer d’autre que les voyages en train.

C.R : Plus tard, tu voudrais faire quoi ?

P : J’ai beaucoup d’idées, et je commence un peu d’ailleurs à paniquer avec Parcoursup, et les choix que je vais devoir faire. J’aimerais bien travailler dans le milieu du cinéma. Je ne sais pas encore exactement dans quoi, que ce soit faire du doublage ou de l’animation. Après, j’aime aussi beaucoup les langues, j’aime beaucoup parler anglais, moins l’espagnol, mais l’anglais j’aime beaucoup. Donc si je ne peux pas trouver un travail dans le milieu du cinéma, je partirai dans les langues, où je sais que je pourrais toujours me débrouiller.

C.R : Pour terminer, si tu as envie de rajouter quelque chose, ou faire passer un message, c’est à toi…

P : J’ai juste envie de dire merci. Je voudrais remercier toute l’équipe éducative de St Jo, pour être toujours là pour nous, pour leur écoute et leur aide. Et après, je voudrais remercier toute l’équipe qui m’a fait partir aux Etats Unis, parce que pour moi, ça a été vraiment une expérience inoubliable, et ça me donne même envie d’y retourner, qui sait, peut-être même pour mes études..

Photos prises sur le blog pour un pêle-mêle souvenirs ! Avec comme profs encadrants du voyage aux USA : Mmes Osdoit et Faure, et pour le stage théâtre, Mmes Montestrucq et Benoit

Ainsi se termine le portrait de Paoline. RDV Lundi prochain pour la découvrir autrement ! A tout vite pour son interview (F)utile…