Je suis surveillante à Saint Jo depuis 2009, et avant ça, j’ai été élève, de la seconde à la terminale, et vu que j’ai redoublé la terminale, je suis restée 4 ans à St Jo en tant qu’élève ! J’ai fait un bac littéraire, j’étais bien, j’ai prolongé ! Ensuite, j’ai vite travaillé, et un jour, je suis revenue à St Jo, comme peuvent le faire d’anciens élèves encore aujourd’hui. Mr Ginesta m’a demandé ce que je faisais maintenant, je lui ai répondu « je travaille », il m’a demandé « mais tu n’as rien de particulier ?», je lui ai dit « non non », et il m’a dit « reviens me voir, peut-être qu’en septembre, j’aurais quelque chose à te proposer ». Et voilà comment je suis revenue à St Jo. Après plusieurs petits remplacements, j’ai eu un temps complet, et depuis quelques années, j’ai un emploi du temps fixe. Je me retrouve avec une chouette équipe, je m’entends très bien avec tout le monde, et je suis surtout avec une équipe fixe, parce que quand je suis arrivée au début, c’étaient des gens qui changeaient tout le temps, il fallait s’adapter, ce n’était pas toujours évident. Mais là, depuis quelques années, on a quelque chose d’assez stable, et je pense de fort, on a vraiment une chouette équipe.

Pour moi, St Jo offre un environnement que je trouve fou, parce qu’on a un panorama qui est extraordinaire. Surveiller une cour de lycée avec les Pyrénées en face, moi je me régale tous les jours, ça change en fonction des saisons, ça change en fonction de la météo… Donc je pense qu’il y a pire comme environnement. Les atouts de St Jo sont pour moi l’aspect familial, convivial, tous ces moments de partage qu’on peut mettre en avant, qui existent peut-être ailleurs, mais qui pour moi sont des valeurs dans lesquelles je me retrouve. Le côté sportif de St Jo qui m’attire aussi énormément, qui fait que St Jo vit aussi grâce à ce côté sportif, et après aussi, tous les voyages que peut proposer St Jo, c’est une place énorme dans la scolarité d’un élève, ça a un impact important je pense.

Quand j’ai commencé à St Jo, j’ai commencé par des nuits à l’internat, et ces moments-là, qui aujourd’hui peuvent me manquer (il y a une vie de famille qui fait que je ne peux plus faire de l’internat) étaient hyper enrichissants. On est là avec des élèves qui n’ont pas leurs parents la semaine. On fait un peu office de parent, de confident, on est une oreille, on est une maman… Et tout ce côté-là de l’internat, c’est quelque chose que j’ai en souvenir. On crée des liens avec des élèves, c’est énorme. C’est un temps un peu OFF par rapport à la journée, où on est un peu plus gendarme. C’est vraiment un autre boulot, et moi, tous ces souvenirs que j’ai de l’internat, c’est génial. Ce sont des élèves qui arrivent en pleurant en début d’année, soit parce qu’ils n’ont pas envie d’être là, soit parce que c’est dur de quitter papa et maman, et en fait, à la fin de l’année, les mêmes pleurent mais parce qu’ils n’ont tout simplement pas envie de quitter les copains ou même cet aspect vie à l’internat. Là, on se dit que c’est gagné, et c’est beau.