Je suis à St Jo depuis 8 ans, je suis une jeune professeure, parce que ça fait 13 ans que j’enseigne. Je suis venue la première année en tant que stagiaire parce que j’avais réussi mon CAFEP, et j’ai été très heureuse ici. Je n’avais qu’une envie, c’était de revenir. Après la validation de mon stage, je suis partie un an dans les landes, ensuite j’ai postulé ici car il y avait deux postes vacants. Je suis ici depuis 8 ans, et très heureuse. J’ai trois enfants qui sont des adultes maintenant. Après mon bac, j’ai fait du Droit et puis après un DUT de Communication d’entreprise, j’ai un petit peu travaillé en entreprise et quand j’ai eu mon troisième enfant, j’ai décidé d’arrêter de travailler pour m’occuper de mes enfants. Vers 40 ans, j’ai décidé de reprendre mes études et de faire les études que je voulais faire, c’est-à-dire des études de lettres. Grâce à internet, j’ai pu faire cette Licence en Lettres Modernes à distance, tout en passant mes examens à Paris, à la Sorbonne. Et puis après, j’ai décidé de devenir enseignante. J’ai fait d’abord des stages d’observation, puis, après des remplacements de plus en plus longs, ça me plaisait, donc j’ai décidé de passer le concours, que j’ai eu. Et depuis, je suis très très heureuse, même des fois, je regrette de ne pas avoir fait ça avant. Mais finalement, je crois que mon parcours en entreprise m’aura servi aussi, et puis aussi, de m’être occupée de mes enfants, ça me sert dans mon métier. Je n’oublie jamais que j’ai été élève, que j’ai été aussi parent d’élève, et ça me sert beaucoup, pour les relations avec les parents, avec les élèves. J’habite à Bayonne, et j’aurais pu travailler à Bayonne. D’ailleurs, quand je me suis mise au mouvement, il y avait des postes vacants à Bayonne, mais j’étais tellement bien ici, et puis le fait d’avoir fait pas mal de remplacements, j’ai pu comparer beaucoup d’établissements, comparer aussi la gestion des établissements, j’ai vu des directeurs, des directrices totalement différents, et je trouve vraiment qu’ici, c’est l’idéal. Pour moi, c’était l’établissement dans lequel je me sentais le mieux, grâce à une équipe, une communauté éducative, c’est-à-dire, les enseignants, le personnel OGEC, les parents d’élèves. Ici, c’est vraiment formidable, il y a une bonne osmose entre tout le monde, qui fait que je m’y sens très très bien, avec en plus un cadre exceptionnel. J’ai pris un appartement à côté. Mr Ginesta m’a permis d’avoir un emploi du temps qui ne perturbe pas trop ma vie de famille. J’arrive le lundi matin, et je repars en principe le jeudi en fin d’après-midi. J’enseigne le français, le théâtre, et le latin. En latin, je fais tous les niveaux, et j’ai réussi, grâce aussi à Mr Ginesta, à maintenir l’option latin, à maintenir l’option LCA (Langue et Culture de l’Antiquité) jusqu’à la Terminale, et je dis bien maintenir parce que c’est une option qui est de plus en plus supprimée dans tous les établissements, donc c’est plutôt une chance pour les élèves d’avoir cette possibilité-là d’étudier les cultures antiques qui rapportent en plus des points au bac. Si je devais donner les points forts de St Jo, je dirais qu’il y a une équipe qui est vraiment à l’écoute des élèves, de son bien-être, à condition que l’élève veuille bien nous parler et nous dire ce qui va ou ce qui ne va pas, quand ça ne va pas. Je pense que nous sommes tous soudés pour que l’élève soit porté vers le haut quand même, qu’il se sente bien dans son parcours d’élève, les enseignants, mais aussi les surveillants. Tout ce monde là est plutôt bienveillant. Je trouve qu’il y a aussi beaucoup d’options, ça, c’est extraordinaire toutes les options qu’il y a ici, le matériel pédagogique qu’on a, et puis le cadre qui est très apaisant pour les élèves. Ils ne s’en rendent pas forcément tous compte mais d’avoir autant d’espace, une vue sur les montagnes, je pense que ça apaise inconsciemment tout le monde.